Bonjour à tous ! En tant que covoyageur de Maguy lors de cette semaine en Tasmanie, j'ai pris des notes et je souhaite vous conter ici nos exploits. Un article par jour, une petite carte, quelques photos.
Pour ce sixième jour, n'hésitez pas à également revoir les photos de Maguy : Launceston |
Au réveil ce jeudi, un sentiment de satiété nous envahit. On a bien mangé cette nuit. Disent les moustiques.
Les nouvelles chambres étaient moins chaudes, mais elles n’ont pas éloigné les insectes pour autant. Certes, ils ont été moins nombreux, mais juste une ou deux piqûres de plus et c’est la place qui commence à manquer sur le bras de Maguy. Et ailleurs.
Il pleut ce matin, nous n’avons pas de parapluie pas nous avons des capuches. Nous reprenons le chemin du centre ville pour une toute autre direction que le pub. Pour tout alcool, c’est celui à 90° du chemist local qui nous intéresse. Et encore. La pharmacienne propose quelques pommades gentillettes. Maguy la regarde dans les yeux, ne dit, rien, remonte sa manche. Léger mouvement vers le haut des sourcils de la pharmacienne, qui range ses tubes pour enfants et sort l’artillerie lourde. Now you’re talking. Les bzzz n’ont qu’à bien se tenir.
Avant de quitter Launceston, nous en profitons tout de même pour errer dans les rues piétonnes. Comme dans beaucoup de villes australiennes (rappelez-vous que j’en ai vu 2 avant celle-ci) les rues commerçantes sont souvent reliées par des passages à l’intérieur des bâtiments que l’on nomme « arcades ».
Hier soir, nous nous sommes déjà promenés dans le centre et nous avons noté quelques lieux à revoir de jour. Une église, une fontaine avec un petit ange en haut, des coussins en ciment.
Les poteaux qui tiennent les lampadaires sont ornés d’affiches aux couleurs de l’équipe locale, les hawks. Mais d’ailleurs c’est quel oiseau exactement le hawk ? Un aigle, un faucon ? Eagle et falcon pour ces deux-ci, donc non. En fait, c’est une buse. Et en français, c’est nettement moins positif comme mot. Certes, dans le vol à voile une buse est un oiseau qui plane bien et qui balise les pompes. C’est un ami. Mais pour Maguy et moi et pour la fin du voyage, ça restera une buse. Et les supporters de cette équipe ne seront qu’une bande de hawks, désolé pour eux.

En plein jour, les rues piétonnes sont agréables et un peu plus peuplées, ce qui rend Launceston vivante. Après un passage dans les arcades (et surtout après de nombreux détours pour les trouver), nous nous replions vers une église dont l’entrée semble ouverte. Donc visitable.
A l’intérieur, nous sommes accueillis par une dame qui nous aide à mettre de côté nos sacs et qui nous donne quelques informations avant de nous laisser continuer la visite. Nous sommes dans l’entrée de l’église de la Ste Trinité. Cette église du début du XXe siècle est une œuvre architecturale du célèbre Alexander North, héros local. Après s’être enquis de notre origine, la dame s’excuse mille fois de nous présenter un bâtiment ancien si jeune par rapport à ce que nous connaissons. Elle semble croire qu’en Europe les cabines téléphoniques également datent de la Renaissance.

Particularité de cette église, elle n’est pas finie. En effet, on voit bien que le mur qui ferme l’édifice a été rajouté plus tard, et c’est plus une cloison qu’un mur. Une jolie cloison qui ne dénote pas avec l’ensemble, mais une cloison tout de même. Pas un mur porteur, pas une porte majestueuse. Les architectes de l'extension ont tout de même pensé à refermer derrière la cloison, et c'est une petite entrée qui accueille les visiteurs à l'entrée.
Nous repartons non sans apprendre que le célèbre Alexander North a également dessiné la poste qui se trouve quelques pâtés de maison plus haut. Le détour est indispensable.
Puis c’est le retour à la voiture, avec pour objectif de rentrer à Hobart pour la soirée. Nous devons rendre la voiture demain matin.
La route n’a que peu d’intérêt. Elle est large et droite, et le ciel est gris. Mais le téléphone de Maguy diffuse de la musique (toujours entrecoupée de « A » aléatoirement) qui nous garde de bonne humeur. Personne n’est là pour nous entendre chanter Goldman à tue-tête. Mais nous ça nous va.
Le midi, nous pique-niquons sur une aire de repos, en plein air mais à l’abri du liquide aqueux qui persiste à tomber du ciel.
L’auberge de Hobart est en plein centre. Le plus difficile en fait est de trouver une place pour la voiture quand toutes les places sont payantes et limitées à deux heures. Nous finissons tout de même à trouver un parking souterrain. 7$ pour la nuit, c’est donné.
Le backpackers de cette nuit est immense. Et labyrinthique au point d’avoir une entrée principale et une entrée à l’arrière, au fond d’une ruelle qui n’est heureusement pas glauque. A l’accueil le gars nous explique bien le chemin vers notre chambre, et il a raison. Il y a des escaliers, des demi-étages, des couloirs qui s’enchaînent au travers de passages en rétrécissement. Une fois dans la chambre il faut encore trouver la pièce à vivre et la salle de bain. L’aventure. Mais, et c’est le luxe, il y a des draps. Et ça, après une semaine de duvet, c’est magique.
Comme il est encore tôt, nous avons le temps d’aller visiter les arcades de la ville. Dans le collimateur, le magasin de
Crocs que nous avons vu en soldes depuis la voiture en arrivant. Et une boutique Apple pour un câble correct. Le premier objectif échoue pour cause d’horaire trop tardif, le second réussit. De retour à Melbourne, nous aurons du son sans remise à zéro. Soulagement.
Nous continuons nos pérégrinations. En poche, un plan sommaire de la ville, au format 10 par 10 et en petit dans le Lonely Planet. Nous devons plusieurs fois nous arrêter pour regarder de plus prêt et trouver la direction des arcades suivantes. Lors d’un de ces arrêts, nous avons l’agréable surprise de voir une dame stopper spontanément à côté de nous pour nous proposer son aide. Ami parisien, tu peux relire cette phrase et ramasser ta mâchoire.
La météo est humide et gouttelée, mais la ville est agréable et animée. Nous errons sans but entre jardins et rues marchandes. Ici c'est une journée travaillée et c'est justement la sortie des bureaux.
La soirée se termine à l’auberge. Repas à la cuisine, puis New Year’s Eve à la télévision. Il est temps de se coucher, je mets mon coupe-vent à sécher sur la fenêtre et mes chaussures sous le lit. Réveil à… tôt.